A GRANDE FESTA DO POVO (III)

Desligar a TV, deixar os estádios desertos

(Nadia Burgrave Burggraeve)

"Le sport de masse dans ce nouvel âge du capitalisme spectaculaire, inséré dans des réseaux mafieux (voire tous les scandales sportifs) est non seulement un objet de consommation mais aussi, et insidieusement, porteur d’un projet 'd’un homme nouveau' qui succède à celui des idéologies totalitaires et reflète l’assujetissement toujours plus poussé aux dispositifs du bio-pouvoir et marchand dont il faut se libérer. (...)

La critique est possible contre cette religion du sport, nouveau pouvoir spirituel (on y croit tous ensemble) spectaculairement mis en scène dans des grandes messes oecuméniques planétaires, (la TV se fend alors de re-transmissions très coûteuses faute de quoi, elle est toujours en manque de denier pour créer des émissions intelligentes) impudiques par l’argent brassé (voire tout le sponsoring écoeurant quand ces mêmes boîtes licencient) qui mobilisent des foules d’individus d’un monde pourtant singulièrement pauvre mais qui devant leur écran ou dans les stades partage les mêmes émotions présentées comme la chance des cités et des favellas qui partagent de Rio à Montfermeil, le même fétichisme pour les grandes marques et les idoles sportives! (...) Le sport est le stade suprême du capitalisme mondial, absolu, eugéniste, darwinien, totalitaire qui réalise sous nos yeux la prophétie philosophique de Michel Foucault de la 'mort de l’homme'.

A vous de savoir fermer la TV et de déserter les stades... (aqui)

(2010)